Les terrasses des bars et restaurants, c’est le terrain de jeu des fumeurs et des non-fumeurs depuis des décennies. Mais une possible interdiction de fumer en terrasse agite les esprits. Entre liberté individuelle et quête d’un air plus sain, cette mesure divise. Que vous aimiez tirer sur une cigarette ou profiter d’un repas sans fumée, les enjeux touchent tout le monde. Voici ce qui pourrait bouger si cette règle débarque en France.
Une terrasse sans tabac : d’où vient l’idée ?
En France, fumer en intérieur dans les lieux publics, c’est fini depuis 2007. Les terrasses sont devenues le refuge des accros à la nicotine. Pourtant, l’idée de bannir la cigarette même dehors gagne du terrain. Pourquoi ? La santé publique, les nuisances, et une envie de redessiner nos espaces communs pèsent dans la balance.
La fumée ne s’arrête pas aux murs
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la fumée de cigarette ne se dissout pas totalement en extérieur. Les non-fumeurs assis à côté d’une table enfumée en savent quelque chose. Les serveurs, eux, passent des heures à respirer cet air chargé. Une interdiction de fumer en terrasse viserait à réduire ces effets, même si les avis divergent sur leur ampleur réelle.
Un vent mondial qui souffle fort
Certains pays ont déjà tranché. En Suède, les terrasses sans tabac sont monnaie courante depuis 2019. Au Canada, plusieurs provinces ont suivi le mouvement. En France, les chiffres du tabac – 13 % de la population fume quotidiennement selon Santé publique France – poussent les autorités à réfléchir. Les terrasses pourraient être la prochaine étape.
Les fumeurs face à un nouveau décor
Pour les fumeurs, une interdiction de fumer en terrasse, c’est un sacré changement. Plus question d’allumer une clope entre deux gorgées de bière. À la place, il faudrait marcher quelques mètres, trouver un coin autorisé, ou carrément zapper la pause cigarette.
- Moins de confort : exit la cigarette en restant assis.
- Une ambiance cassée : partir fumer, c’est rater un bout de la conversation.
- Une porte vers l’arrêt ? Certains y verront une raison de couper avec le tabac.
Les fumeurs sociaux, ceux qui craquent surtout en soirée, pourraient aussi revoir leurs réflexes. Cette mesure redessinerait leurs habitudes, pour le meilleur ou pour le pire.
Les non-fumeurs prêts à respirer
Pour ceux qui ne touchent pas au tabac, l’interdiction de fumer en terrasse rime avec délivrance. Plus besoin de choisir une table loin des fumeurs ou de supporter une odeur qui gâche le repas. Les terrasses deviendraient des zones où l’air reste frais, un vrai bonus en ville où la pollution fait déjà des siennes.
Les restos entre deux feux
Les gérants de cafés et restos, eux, se grattent la tête. Une terrasse sans tabac pourrait séduire une clientèle plus large, mais faire fuir les fumeurs fidèles. Voici un tableau pour y voir clair :
Situation | Gains possibles | Risques |
---|---|---|
Fréquentation | Plus de non-fumeurs attirés | Départ de certains fumeurs |
Entretien | Moins de mégots à ramasser | Tensions avec les clients récalcitrants |
Image | Établissement « sain » et moderne | Perte du côté « bistrot tradi » |
Certains patrons testent déjà des terrasses sans tabac, comme à Paris ou Lyon, avec des retours mitigés. Le choix reste délicat.
Un pas vers demain ou une règle qui divise ?
Si l’interdiction de fumer en terrasse devient réalité, elle s’ajoutera à une longue liste de mesures anti-tabac : taxes en hausse, paquets sans logo, campagnes choc. L’objectif ? Faire baisser le nombre de fumeurs et protéger la population. Mais à force de serrer la vis, le risque de crispation grandit. Les fumeurs se sentent parfois pointés du doigt, tandis que les non-fumeurs applaudissent.
Pour l’instant, le sujet reste en suspens. Les débats au Parlement ou dans les mairies traînent, et les terrasses restent cet entre-deux où tout se joue. Alors, prêt à dire adieu à la cigarette en terrasse, ou pas encore ?